En 2021, le Gabon abritait plusieurs projets miniers de renom, parmi lesquels figure en bonne place Maboumine, une filiale de COMILOG détenant une participation de 76%. Ce projet minier polymétallique situé à Mabounié, au Gabon, regorge d'une multitude de minéraux, parmi lesquels le niobium (classé deuxième au monde), les terres rares, le tantale, le scandium, les phosphates et de petites quantités d'uranium.
La majeure partie de la production aurifère du Gabon (2 tonnes par an) est assurée par la société Ressources Golden Grams (REG), une filiale de la société marocaine MANAGEM, tandis que le tiers restant provient de producteurs artisanaux locaux. MANAGEM a achevé l'exploitation du site de Bakoudou et poursuit ses études sur le gisement d'Eteke, près de Mouila (sud), qui pourrait produire 1,5 tonne par an, avec des réserves estimées à plus de 23 tonnes. La société chinoise Jilin Mining Resources (JMR) a signé un contrat de partage de production avec l'État en octobre 2019. De son côté, Alpha Centauri Mining, détenue par des investisseurs de Londres et des Émirats, a obtenu plusieurs permis dans la région de Ndjolé.
Le principal gisement de fer du Gabon se trouve à Belinga, dans le nord-est du pays. Découvert en 1895 et confirmé par une campagne de prospection en 1955, il est considéré comme l'un des plus grands gisements inexploités au monde, avec des réserves estimées à plus d'un milliard de tonnes. Le contrat d'exploitation a été attribué à la société IVINDO IRON SA. En 2014, un contrat d'évaluation a été signé avec le groupe ANGLO-SAXON SX’RK CONSULTING pour évaluer le potentiel des sites en question. Malheureusement, leurs travaux ont été interrompus en raison des difficultés financières de l'État gabonais.
Les mines de Milingui, dans la province de la Nyanga, et celles des Monts de Cristal, au nord de Libreville, renferment respectivement 150 millions et 100 millions de tonnes de minerai de fer. En février 2018, un accord-cadre sur l'exploitation de Milingui a été conclu entre le Gabon et la société sud-africaine Havilah Consolidated Resources, avec un investissement estimé à 1 milliard de dollars.
Le Gabon possède également un potentiel diamantifère. Plusieurs sociétés, dont De Beers, Southernera (Canada) et Motopa (Australie), ont mené des campagnes d'exploration dans ce secteur. Bien que l'exploration ait été suspendue temporairement, les permis ont été rendus au domaine public.
L'État gabonais a manifesté sa volonté de jouer un rôle majeur dans le secteur extractif. C'est ainsi qu'en 2011 a été créée la Société Équatoriale des Mines, une entreprise publique chargée de gérer les participations de l'État gabonais dans les sociétés minières, de promouvoir la transformation locale des substances minérales extraites, de commercialiser les substances précieuses et d'exploiter ses propres titres miniers.